Monday 11 February 2019

JOUR DE LA CONSÉCRATION

In Apparitione Beatae Mariae Virginis

The Apparition of the Blessed Virgin at Lourdes

 

Ste Bernadette in death. [Public Domain]

Sainte Bernadette Soubirous

7 January 1844 – 16 April 1879.  Canonized by Pope Pius XI on December 8 1933.

On Thursday, February 11, 1858, fourteen-year-old Bernadette was sent with her younger sister and a friend to gather firewood, when a very beautiful lady appeared to her above a rose bush in a grotto called Massabielle. From the 11th of February until the 16th of July, the lady appeared 18 times. She revealed her identity to Bernadette in the words: Que soy era immaculada councepciou. (I am the Immaculate Conception). She caused a spring to pour forth water in the grotto which was to become a world-famous place of pilgrimage for the sick in soul and body from the lifetime of Bernadette until today.
  
Sa vie

Marie-Bernadette Soubirous est née le 4 janvier 1844 dans le bourg de Lourdes.  Ayant survécu à une épidémie de choléra, elle demeure de santé très précaire. Pour apprendre à lire et à écrire, elle est accueillie, en janvier 1858, dans la classe des petites filles pauvres de l’Hospice de Lourdes dirigé par les Sœurs de la Charité de Nevers.

Entre le 11 février et le 16 juillet 1858, sur la grotte de Massabielle, la Vierge Marie lui apparut 18 fois. Comme Bernadette lui demandait avec insistance son nom, elle répondit: « Je suis l’Immaculée Conception. » Le 18 février 1858, la Vierge Marie dit à Bernadette : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. »

Après avoir transmis aux prêtres l’affirmation solennelle d’identité et d’autres messages célestes, Bernadette, pour mieux échapper à la vue du monde, demanda son admission chez les Sœurs de la Charité et de l’Instruction chrétienne de Nevers. Elle arriva à Nevers en juillet 1866. Modèle de fidélité religieuse, supportant avec la plus grande patience toutes sortes de croix et des infirmités prolongées, elle se livrait fréquemment à l’oraison et à la méditation de la Parole du Seigneur. Elle avait un amour filial la Vierge Immaculée. Elle portait sur elle la Médaille Miraculeuse.  Dans l’infirmerie devenue aujourd’hui un oratoire, âgée de trente-cinq ans, elle rend le dernier soupir et s’endort dans le Seigneur à 3 heures de l'après-midi, le 16 avril 1879.

Elle se tint, des années durant, silencieuse près de Marie au pied de la Croix, jusqu’au dernier moment, où elle , en murmurant: 
Sainte Marie Mère de Dieu, priez pour moi, pauvre pécheresse


Jamais une enfant dévouée à Marie ne pourra périr. O ma bonne Mère, ayez pitié de moi. Je me donne tout entière à vous afin que vous me donniez à votre très cher Fils, que je veux aimer de tout mon cœur. Ma Bonne Mère, donnez-moi un cœur tout brûlant pour Jésus. (Sainte Bernadette)



From the Mass for today

[19] Et apertum est templum Dei in caelo : et visa est arca testamenti ejus in templo ejus, et facta sunt fulgura, et voces, et terraemotus, et grando magna.[Rev. 11]
[1] Et signum magnum apparuit in caelo : mulier amicta sole, et luna sub pedibus ejus, et in capite ejus corona stellarum duodecim.
[10] Et audivi vocem magnam in caelo dicentem : Nunc facta est salus, et virtus, et regnum Dei nostri, et potestas Christi ejus : quia projectus est accusator fratrum nostrorum, qui accusabat illos ante conspectum Dei nostri die ac nocte.[Rev. 12]
[19] And the temple of God was opened in heaven: and the ark of his testament was seen in his temple, and there were lightnings, and voices, and an earthquake, and great hail. [Rev. 11]
[1] And a great sign appeared in heaven: A woman clothed with the sun, and the moon under her feet, and on her head a crown of twelve stars:[Rev. 12]
[10] And I heard a loud voice in heaven, saying: Now is come salvation, and strength, and the kingdom of our God, and the power of his Christ: because the accuser of our brethren is cast forth, who accused them before our God day and night. [Rev. 12]


Gospel: St Luke, Chapter 1
Ecce concipies. JJ Tissot.















[26] In mense autem sexto, missus est angelus Gabriel a Deo in civitatem Galilaeae, cui nomen Nazareth, [27] ad virginem desponsatam viro, cui nomen erat Joseph, de domo David : et nomen virginis Maria. [28] Et ingressus angelus ad eam dixit : Ave gratia plena : Dominus tecum : benedicta tu in mulieribus. [29] Quae cum audisset, turbata est in sermone ejus, et cogitabat qualis esset ista salutatio. [30] Et ait angelus ei : Ne timeas, Maria : invenisti enim gratiam apud Deum.[31] Ecce concipies in utero, et paries filium, et vocabis nomen ejus Jesum

[26] And in the sixth month, the angel Gabriel was sent from God into a city of Galilee, called Nazareth, [27] To a virgin espoused to a man whose name was Joseph, of the house of David; and the virgin's name was Mary. [28] And the angel being come in, said unto her: Hail, full of grace, the Lord is with thee: blessed art thou among women. [29] Who having heard, was troubled at his saying, and thought with herself what manner of salutation this should be. [30] And the angel said to her: Fear not, Mary, for thou hast found grace with God.[31] Behold thou shalt conceive in thy womb, and shalt bring forth a son; and thou shalt call his name Jesus.[Luke 1]


Le jour de la consécration

  • jeûnez, faites l’aumône, ou allumez un cierge pour le bien d’un autre (ou les trois), 
  • pratiquez des pénitences spirituelles (renoncer à des divertissements, faire une veillée de prière, bien préparer sa confession, etc.) et 
  • approchez ce moment de la consécration dans un esprit de mortification.

« Au bout de trois semaines, dit le Saint,
  • ils se confesseront et communieront à l’intention de se donner à Jésus-Christ, en qualité d’esclaves d’amour, par les mains de Marie
  • Et après la communion qu’ils tâcheront de faire selon la méthode [décrite dans les suppléments du livre « Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge Marie », vide infra] ; ils réciteront la formule de leur consécration, qu’ils trouveront ci-après (…) ; 
  • il faudra qu’ils l’écrivent ou la fassent écrire, si elle n’est imprimée, et qu’ils la signent le même jour qu’ils l’auront faite. 
  • Il sera bon que, ce jour, ils payent quelque tribut à Jésus-Christ et à sa sainte Mère, soit pour pénitence de leur infidélité passée aux voeux de leur Baptême, soit pour protester leur dépendance du domaine de Jésus et de Marie. Ce tribut sera selon la dévotion et la capacité d’un chacun : comme un jeûne, une mortification, une aumône, un cierge ; quand il se donnerait qu’une épingle en hommage, avec un bon coeur, c’en est assez pour Jésus, qui ne regarde que la bonne volonté.

Tous les ans au moins, le même jour, ils renouvelleront la même consécration, observant les mêmes pratiques pendant trois semaines.

Ils pourront même, tous les mois, et tous les jours, renouveler tout ce qu’ils ont fait, par ce peu de paroles:
« TUUS TOTUS EGO SUM, ET OMNIA MEA TUA SUNT » : 
«Je suis tout à vous, et tout ce que j’ai vous appartient, ô mon aimable Jésus, par Marie, votre sainte Mère ».


Consécration de soi-même à Jésus-Christ, la Sagesse Incarnée, par les mains de Marie

par Saint Louis-Marie Grignon de Montfort

St Bede's, Clapham Park: the Lady Altar
Ô Sagesse éternelle et incarnée! Ô très aimable et adorable Jésus, vrai Dieu et vrai homme, Fils unique du Père Éternel et de Marie, toujours Vierge! Je vous adore profondément dans le sein et les splendeurs de votre Père, pendant l’éternité, et dans le sein virginal de Marie, votre digne Mère, dans le temps de votre incarnation.

Je vous rends grâce de ce que vous vous êtes anéanti vous-même, en prenant la forme d’un esclave, pour me tirer du cruel esclavage du démon. Je vous loue et glorifie de ce que vous avez bien voulu vous soumettre à Marie votre sainte Mère, en toutes choses, afin de me rendre, par Elle, votre fidèle esclave.

Ste Thérèse & le Sacré-Coeur
Mais hélas! Ingrat et infidèle que je suis, je ne vous ai pas gardé les vœux et les promesses que je vous ai solennellement faits dans mon Baptême ; Je n’ai point rempli mes obligations ; Je ne mérite pas d’être appelé votre enfant ni votre esclave ; et comme il n’y a rien en moi qui ne mérite vos rebuts et votre colère, je n’ose plus par moi-même approcher de votre très sainte et auguste Majesté.




C’est pourquoi j’ai recours à l’intercession [et à la miséricorde] de votre sainte Mère, que vous m’avez donnée pour Médiatrice auprès de vous ; et c’est par son moyen que j’espère obtenir de vous la contrition et le pardon de mes péchés, l’acquisition et la conservation de la Sagesse.

Je vous salue donc, ô Marie immaculée, tabernacle vivant de la divinité, où la Sagesse éternelle cachée veut être adorée des Anges et des hommes.

Je vous salue, ô Reine du ciel et de la terre, à l’empire de qui tout est soumis : tout ce qui est au-dessous de Dieu.

Je vous salue, ô Refuge assuré des pécheurs, dont la miséricorde n’a manqué à personne ; exaucez les désirs que j’ai de la divine Sagesse, et recevez pour cela les vœux et les offres que ma bassesse vous présente.

Moi, N…, pécheur infidèle, je renouvelle et ratifie aujourd’hui entre vos mains les vœux de mon Baptême :

Je renonce pour jamais à Satan, à ses pompes et à ses œuvres, et je me donne tout entier à Jésus-Christ, la Sagesse incarnée, pour porter ma croix à sa suite tous les jours de ma vie, et afin que je lui sois plus fidèle que je n’ai été jusqu’ici.

Je vous choisis aujourd’hui, en présence de toute la cour céleste, pour ma Mère et Maîtresse; je vous livre et consacre, en qualité d’esclave, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité.

Recevez, ô Vierge bénigne, cette petite offrande de mon esclavage, en l’honneur et union de la soumission que la Sagesse éternelle a bien voulu avoir de votre maternité, en hommage de la puissance que vous avez tous deux sur ce petit vermisseau et ce misérable pécheur ; en action de grâces des privilèges dont la sainte Trinité vous a favorisée.

Je proteste que je veux désormais, comme votre véritable esclave, chercher votre honneur et vous obéir en toutes choses.

Ô Mère admirable, présentez-moi à votre cher Fils, en qualité d’esclave éternel, afin que, m’ayant racheté par vous, il me reçoive par vous.

Ô Mère de miséricorde, faites-moi la grâce d’obtenir la vraie Sagesse de Dieu, et de me mettre pour cela au nombre de ceux que vous aimez, que vous enseignez, que vous nourrissez et protégez comme vos enfants et vos esclaves.

Ô Vierge fidèle, rendez-moi en toutes choses un si parfait disciple, imitateur et esclave de la Sagesse incarnée, Jésus-Christ votre Fils, que j’arrive, par votre intercession, et à votre exemple, à la plénitude de son âge sur la terre et de sa gloire dans les cieux.

Ainsi soit-il !


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Signature


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Date




[SUPPLEMENT] MANIERE DE PRATIQUER CETTE DEVOTION DANS LA SAINTE COMMUNION


AVANT LA COMMUNION


266. 1º Vous vous humilierez profondément devant Dieu. 2º Vous renoncerez à votre fond tout corrompu et à vos dispositions, quelques bonnes que votre amour-propre vous les fasse voir. 3º Vous renouvellerez votre consécration en disant:
 Tuus totus ego sum, et omnia mea tua sunt: Je suis tout à vous ma chère Maîtresse, avec tout ce que j'ai. I belong entirely to you, dear Mother, and all that I have is yours.
4º Vous supplierez cette bonne Mère de vous prêter son coeur, pour y recevoir son Fils dans ses mêmes dispositions. Vous lui représenterez qu'il y va de la gloire de son Fils de n'être pas mis dans un coeur aussi souillé que le vôtre et aussi inconstant, qui ne manquerait pas de lui ôter de sa gloire ou de le perdre; mais si elle veut venir habiter chez vous pour recevoir son Fils, elle le peut par le domaine qu'elle a sur les coeurs; et que son Fils sera par elle bien reçu sans souillure et sans danger d'être outragé ni perdu: Deus in medio ejus non commovebitur. Vous lui direz confidemment que tout ce que vous lui avez donné de votre bien est peu de chose pour l'honorer, mais que, par la sainte communion, vous voulez lui faire le même présent que le Père éternel lui a fait, et qu'elle en sera plus honorée que si vous lui donniez tous les biens du monde; et qu'enfin Jésus, qui l'aime uniquement, désire encore prendre en elle sa complaisance et son repos, quoique dans votre âme plus sale et plus pauvre que l'étable, où Jésus ne fit pas difficulté de venir parce qu'elle y était. Vous lui demanderez son coeur par ces tendres paroles:
Accipio te in mea omnia. Praebe* mihi cor tuum, o Maria! O Mary, I take you for my all; give me your heart.
*Praebe: 2nd pers sing pres imperative, from praebeō, uī, itus, 2, a.: to hold before, afford, offer, 9.693. (prae and habeō)


DANS LA COMMUNION


267. 2º Prêt de recevoir Jésus-Christ, après le Pater, vous lui direz trois fois: Domine, non sum dignus, etc., comme si vous disiez, la première fois, au Père éternel, que vous n'êtes pas digne, à cause de vos mauvaises pensées et ingratitudes à l'égard d'un si bon Père, de recevoir son Fils unique, mais que voici Marie, sa servante: Ecce ancilla Domini, qui fait pour vous, et qui vous donne une confiance et espérance singulière auprès de sa Majesté: Quoniam singulariter in spe constituisti me*.
*[9] In pace in idipsum dormiam, et requiescam; [10] quoniam tu, Domine, singulariter in spe constituisti me.
[9] In peace in the selfsame I will sleep, and I will rest: [10] For thou, O Lord, singularly hast settled me in hope. [Ps 4]

268. Vous direz au Fils: Domine, non sum dignus, etc., que vous n'êtes pas digne de le recevoir à cause de vos paroles inutiles et mauvaises et votre infidélité en son service; mais cependant que vous le priez d'avoir pitié de vous parce que vous l'introduirez dans la maison de sa propre Mère et de la vôtre, et que vous ne le laisserez point aller qu'il ne soit venu loger chez elle: Tenui eum, nec dimittam, donec introducam illum in domum matris meae, et in cubiculum genitrix meae (Cant 3,4)*. Vous le prierez de se lever et de venir dans le lieu de son repos et dans l'arche de sa sanctification: Surge, Domine, in requiem tuam, tu et arca santificationis tuae**. [Vous lui direz] que vous ne mettez aucunement votre confiance dans vos mérites, votre force et vos préparations, comme Esaü, mais dans celles de Marie, votre chère Mère, comme le petit Jacob dans les soins de Rébecca; que, tout pécheur et Esaü que vous êtes, vous osez vous approcher de sa sainteté, appuyé et orné des mérites et vertus de sa sainte Mère.
*[4] Paululum cum pertransissem eos, inveni quem diligit anima mea : tenui eum, nec dimittam, donec introducam illum in domum matris meae, et in cubiculum genetricis meae.
[4] When I had a little passed by them, I found him whom my soul loveth: I held him: and I will not let him go, till I bring him into my mother's house, and into the chamber of her that bore me.
**[8] Surge, Domine, in requiem tuam, tu et arca sanctificationis tuae.
[8] Arise, O Lord, into thy resting place: thou and the ark, which thou hast sanctified. [Ps 131]
269. Vous direz au Saint-Esprit: Domine, non sum dignus, que vous n'êtes pas digne de recevoir le chef-d'oeuvre de sa charité, à cause de la tiédeur et iniquité de vos actions et de vos résistances à ses inspirations, mais que toute votre confiance est Marie, sa fidèle Epouse; et dites avec saint Bernard:
Haec maxima mea fiducia; haec tota ratio spei meae. . [Elle est ma très grande sécurité, elle est toute la raison de mon espérance. She is my greatest safeguard, the whole foundation of my hope.] 
Vous pourrez même le prier de survenir encore en Marie, son Epouse indissoluble; que son sein est aussi pur et son coeur aussi embrasé que jamais; et que sans sa descente dans votre âme, ni Jésus ni Marie n'y seront point formés, ni dignement logés.


APRÈS LA COMMUNION



270. Après la sainte communion, étant intérieurement recueilli, et les yeux fermés, vous introduirez Jésus-Christ dans le coeur de Marie. Vous le donnerez à sa Mère, qui le recevra amoureusement, le placera honorablement, l'adorera profondément, l'aimera parfaitement, l'embrassera étroitement, et lui rendra, en esprit et en vérité, plusieurs devoirs qui nous sont inconnus dans nos ténèbres épaisses.

271. Ou bien vous vous tiendrez profondément humilié dans votre coeur, en la présence de Jésus résidant en Marie. Ou vous vous tiendrez comme un esclave à la porte du palais du Roi, où il est à parler à la Reine; et tandis qu'ils se parlent l'un à l'autre, sans avoir besoin de vous, vous irez en esprit au ciel et par toute la terre, prier les créatures de remercier, adorer et aimer Jésus et Marie en votre place: Venite, adoremus, venite, etc.

272. Ou bien, vous demanderez vous-même à Jésus en union de Marie, l'avènement de son règne sur la terre par sa sainte Mère, ou la divine sagesse, ou l'amour divin, ou le pardon de vos péchés, ou quelque autre grâce, mais toujours par Marie et en Marie; disant en vous regardant de travers: Ne respicias, Domine, peccata mea. Seigneur, ne regardez pas mes péchés; sed oculi tui videant aequitates Mariae*: mais que vos yeux ne regardent en moi que les vertus et mérites de Marie. Et en vous souvenant de vos péchés, vous ajouterez: Inimicus homo hoc fecit**: C'est moi, qui suis le plus [grand] ennemi que j'ai sur les bras, qui ai fait ces péchés; ou bien: Ab homine iniquo et doloso erue me (Ps 42), ou bien: Te oportet crescere, me autem minui (John 3, 30): Mon Jésus, il faut que vous croissiez dans mon âme et que je décroisse. Marie, il faut que vous croissiez chez moi, et que je sois moins que je n'ai été. Crescite et multiplicamini (Gen 1, 28): O Jésus et Marie, croissez en moi, et multipliez-vous au dehors dans les autres.
*[2] De vultu tuo judicium meum prodeat; oculi tui videant aequitates.
[2] Let my judgment come forth from thy countenance: let thy eyes behold the things that are equitable. [Ps 16]
**[28] Et ait illis : Inimicus homo hoc fecit. [28] And he said to them: An enemy hath done this. [Mat.13]

273. Il y a une infinité d'autres pensées que le Saint-Esprit fournit, et vous fournira si vous êtes bien intérieur, mortifié et fidèle à cette grande et sublime dévotion que je viens de vous enseigner. Mais souvenez-vous que plus vous laisserez agir Marie dans votre communion, et plus Jésus sera glorifié; et vous laisserez plus agir Marie pour Jésus, et Jésus en Marie, que vous vous humilierez plus profondément et vous les écouterez avec paix et silence, sans vous mettre en peine de voir, goûter, ni sentir; car le juste vit partout de la foi, et particulièrement dans la sainte communion, qui est une action de foi: Justus meus ex fide vivit.


Tolle crucem tuam

Hier et ce matin, j'ai regardé La Passion de Bernadette une deuxième fois  (ici, version en français). Avant de mourir, Bernadette a dit: Apportez-moi mon crucifix.

Ses dernière paroles étaient:
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour moi, pauvre pécheresse

Pendant la Messe, j'ai reçu l'idée d'aller chercher et de porter ('carry' and 'wear') mon crucifix (vide infra) - aux deux sens. Cette idée se compose de trois éléments: Marie, la croix et Jésus, évoquant:

Abnéga temetípsum, tolle crucem tuam et séquere Jesum

Mon crucifix (depuis mon enfance)



Liber Secúndus (De Imitátio Christi)

Admonitiónes ad intérna trahéntes

Cap. 12. De régia via sanctae crucis

1. Durus multis vidétur hic sermo (J. 6, 61). Abnéga temetípsum, tolle crucem tuam et séquere Jesum (Cf Mat. 16, 24). Sed multo dúrius erit audíre illud extrémum verbum: Discédite a me, omnes maledícti, in ignem ætérnum (Mat. 25, 41). Qui enim modo libénter áudiunt verbum crucis, et sequúntur, tunc non timébunt ab audítione ætérnæ damnatiónis. Hoc signum crucis erit in cælo, cum Dóminus ad judicándum vénerit. Tunc omnes servi crucis, qui se Crucifíxo conformavérunt in vita,  accédent ad Christum júdicem cum magna fidúcia.

In cruce robur, salus et vita

2. Quid ígitur times tóllere crucem, per quam itur ad regnum? In cruce salus, in cruce vita, in cruce protéctio ab hóstibus; in cruce infúsio supérnae suavitátis, in cruce robur mentis, in cruce gáudium spíritus; in cruce summa virtútis, in cruce perféctio sanctitátis. Non est salus ánimae, nec spes ætérnæ vitæ, nisi in cruce. Tolle ergo crucem et séquere Jesum, et ibis in vitam ætérnam. Præcéssit ille bájulans sibi crucem, et mórtuus est pro te in cruce, ut et tu tuam portes crucem et mori afféctes in cruce. Quia, si commórtuus fúeris, etiam cum illo páriter vives. Et si sócius fúeris pœnae, eris et glóriæ.

THE SECOND BOOK - ADMONITIONS CONCERNING THE INNER LIFE

Chapter XII - Of the royal way of the Holy Cross


That seemeth a hard saying to many, If any man will come after Me, let him deny himself and take up his Cross and follow Me. But it will be much harder to hear that last sentence, Depart from me, ye wicked, into eternal fire. For they who now willingly hear the word of the Cross and follow it, shall not then fear the hearing of eternal damnation. This sign of the Cross shall be in heaven when the Lord cometh to Judgment. Then all servants of the Cross, who in life have conformed themselves to the Crucified, shall draw nigh unto Christ the Judge with great boldness.

2. Why fearest thou then to take up the cross which leadeth to a kingdom? In the Cross is health, in the Cross is life, in the Cross is protection from enemies, in the Cross is heavenly sweetness, in the Cross strength of mind, in the Cross joy of spirit, in the Cross the height of virtue, in the Cross perfection of holiness. There is no health of the soul, no hope of eternal life, save in the Cross. Take up therefore, thy cross and follow Jesus and thou shalt go into eternal life. He went before thee bearing His Cross and died for thee upon the Cross, that thou also mayest bear thy cross and mayest love to be crucified upon it. For if thou be dead with Him, thou shalt also live with Him, and if thou be a partaker of His sufferings thou shalt be also of His glory.







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