Sunday, 3 October 2021

Ste Thérèse de l'Enfant Jésus

Today at the beginning of  October, the month of the Most Holy Rosary, we remember Ste. Thérèse of Lisieux. She died aged 24 on the 30th September 1897, promising to spend her time in Heaven doing good on earth. I discovered after 67 years that I was baptised in a church dedicated to St. Theresa of the Child Jesus and she seems to have been with me through all the "ups" and numerous "downs" of my life.

I am reposting a translation I made of her poem entitled: Pourquoi je t'aime, ô Marie (Why I love thee, O Mary). St. Thérèse wrote the poem in May 1897 and it was the last poem she wrote before her death. In this poem, Thérèse sets forth the reasons she loves Mary, our Blessed Mother.





1.

Oh ! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t'aime

Pourquoi ton nom si doux fait tressaillir mon cœur

Et pourquoi la pensée de ta grandeur suprême

Ne saurait à mon âme inspirer de frayeur.

Si je te contemplais dans ta sublime gloire

Et surpassant l'éclat de tous les bienheureux

Que je suis ton enfant je ne pourrais le croire

O Marie, devant toi, je baisserais les yeux !…


Oh Mary I would sing of reasons I love thee,

Of how thy sweetest name doth thrill my very heart;

Thou greatest art of all, as Faith reveals to me,

Yet calm remains my soul, no fears doth thou impart.

Exalted and sublime thy glory I perceive,

Eclipsing all the saints with thy refulgent light;

To be a child of thine, I scarcely can conceive —

Oh Mary I incline my gaze before thy sight.


2.

Il faut pour qu'un enfant puisse chérir sa mère

Qu'elle pleure avec lui, partage ses douleurs

O ma Mère chérie, sur la rive étrangère

Pour m'attirer à toi, que tu versas de pleurs !....

En méditant ta vie dans le saint Evangile

J'ose te regarder et m'approcher de toi

Me croire ton enfant ne m'est pas difficile

Car je te vois mortelle et souffrant comme moi....


The child who wants to love his mother more and more

Responds when she doth share his worries and his fears;

Beloved Mother dear, upon this foreign shore,

Thou drawest me to thee with thy maternal tears.

Whilst musing on thy life, revealed in Holy Writ,

I dare to contemplate and aye draw close to thee;

To think that I’m thy child is no hard requisite,

A mortal thou art too, who suffereth like me.


3.

Lorsqu'un ange du Ciel t'offre d'être la Mère

Du Dieu qui doit régner toute l'éternité

Je te vois préférer, ô Marie, quel mystère !

L'ineffable trésor de la virginité.

Je comprends que ton âme, ô Vierge Immaculée

Soit plus chère au Seigneur que le divin séjour

Je comprends que ton âme, Humble et Douce Vallée

Peut contenir Jésus, l'Océan de l'Amour !...


From Heav’n an angel came who asked would thou be Mother

Of God Himself Whose reign doth o’er us all perdure;

Thy preference expressed a myst’ry like no other:

To guard thy maiden’s vow, a life forever pure.

I see thy soul is graced with chastity’s own veil,

Delightful to our Lord for more than passing visit;

I see thy humble soul as like a little dale

That holds the mighty tides of Jesus’ love exquisite.


4.

Oh ! je t'aime, Marie, te disant la servante

Du Dieu que tu ravis par ton humilité

Cette vertu cachée te rend toute-puissante

Elle attire en ton cœur la Sainte Trinité

Alors l'Esprit d'Amour te couvrant de son ombre

Le Fils égal au Père en toi s'est incarné....

De ses frères pécheurs bien grand sera le nombre

Puisqu'on doit l'appeler : Jésus, ton premier-né !...


Oh Mary, I love thee — thou “handmaid of the Lord,”

Whose humble virtue filled thy Lord with such delight;

This very same to thee all power doth afford

And draws the Triune God to thee from Heaven’s height.

The Holy Spirit’s Love didst overshadow thee,

The Father’s equal Son within thee was begun;

His brethren, sinners all, how numerous they be,

Since he perforce is called thy very first-born son!


5.

O Mère bien-aimée, malgré ma petitesse

Comme toi je possède en moi Le Tout-Puissant

Mais je ne tremble pas en voyant ma faiblesse :

Le trésor de la mère appartient à l'enfant

Et je suis ton enfant, ô ma Mère chérie

Tes vertus, ton amour, ne sont-ils pas à moi ?

Aussi lorsqu'en mon cœur descend la blanche Hostie

Jésus, ton Doux Agneau, croit reposer en toi !...


Oh Mother dearly loved, I know I’m only small

But God Almighty lives in me just like in thee;

I know I’m also weak but have no fear at all,

For Mother loves to share her treasures all with me.

Oh Mother, I’m thy child and thou art my delight,

Thy virtues and thy love, don’t they belong to me?

When greeting in my heart the little Host so white,

Then Jesus, Gentle Lamb, believes He rests in thee! 


6.

Tu me le fais sentir, ce n'est pas impossible

De marcher sur tes pas, ô Reine des élus,

L'étroit chemin du Ciel, tu l'as rendu visible

En pratiquant toujours les plus humbles vertus.

Auprès de toi, Marie, j'aime à rester petite,

Des grandeurs d'ici-bas je vois la vanité,

Chez Sainte Elisabeth, recevant ta visite,

J'apprends à pratiquer l'ardente charité.


Thou makest me to feel I almost could believe

I’m walking in thy steps, O Queen of souls elect;

The strait and narrow way through thee I now perceive,

Thy humble virtues grant my practice to perfect.

Oh Mary when with thee ‘tis small I choose to be,

The great are often vain, I see with clarity;

To help Elizabeth thou journeyed selflessly,

Grant I may practise too such ardent charity.


7.

Là j'écoute ravie, Douce Reine des anges

Le cantique sacré qui jaillit de ton cœur.

Tu m'apprends à chanter les divines louanges

A me glorifier en Jésus mon Sauveur.

Tes paroles d'amour sont de mystiques roses

Qui doivent embaumer les siècles à venir.

En toi le Tout-Puissant a fait de grandes choses

Je veux les méditer, afin de l'en bénir.


The sacred canticle which from thy heart doth spring,

Oh angels’ Gentle Queen, I hear with such delight;

The praises all divine thou teachest me to sing

And glorify myself in Jesus’ saving might.

Thy fragrant words of love, with mystic roses’ scent,

The ages yet to come adorn in sweet prediction;

Within thee great things worked thy Lord Omnipotent,

Grant I may think on them and pray God’s benediction.


8.

Quand le bon Saint Joseph ignore le miracle

Que tu voudrais cacher dans ton humilité

Tu le laisses pleurer tout près du Tabernacle

Qui voile du Sauveur la divine beauté!.....

Oh ! que j'aime, Marie, ton éloquent silence,

Pour moi c'est un concert doux et mélodieux

Qui me dit la grandeur et la toute-puissance

D'une âme qui n'attend son secours que des Cieux.....


St Joseph knowing not the miracle God sent

(Which thou wouldst fain conceal in meek and humble duty),

Thou leavest Him to weep close by the Sacred Tent

That hid from human gaze the Saviour’s Godly beauty.

Oh Mary, how I love thy silent eloquence,

To me a symphony melodiously intoned

That shows almighty power and high magnificence

Within a little soul that trusts in Heaven alone.


9.

Plus tard à Bethléem, ô Joseph et Marie !

Je vous vois repoussés de tous les habitants

Nul ne veut recevoir en son hôtellerie

De pauvres étrangers, la place est pour les grands.....

La place est pour les grands et c'est dans une étable

Que la Reine des Cieux doit enfanter un Dieu.

O ma Mère chérie, que je te trouve aimable

Que je te trouve grande en un si pauvre lieu !....


With Joseph, Mary came to David’s Royal city

Where entry was refused by all the residents;

There was no room for them and none showed any pity

To strangers who were poor; the rich had precedence.

The rich had precedence — so in a stable lowly

The Queen of Heaven bore her tender babe Divine;

Oh Mary Mother dear, so lovable and holy,

How truly great thou art in such a poor confine.


10.

Quand je vois l'Eternel enveloppé de langes

Quand du Verbe Divin j'entends le faible cri

O ma Mère chérie, je n'envie plus les anges

Car leur Puissant Seigneur est mon Frère chéri !...

Que je t'aime, Marie, toi qui sur nos rivages

As fait épanouir cette Divine Fleur !........

Que je t'aime écoutant les bergers et les mages

Et gardant avec soin toute chose en ton cœur !...


When swaddled Babe I see as Lord Omnipotent,

The Word made flesh I hear a-mewling piteously,

Then angels’ joy no more I envy or resent,

Their Lord of Hosts is just a brother dear to me.

Oh Mary I love thee who in this vale of tears

Didst make to blossom forth a little Flower Divine;

The shepherds and wise men brought joy unto thine ears,

In mother’s heart all things with care thou didst consign.


11.

Je t'aime te mêlant avec les autres femmes

Qui vers le temple saint ont dirigé leurs pas

Je t'aime présentant le Sauveur de nos âmes

Au bienheureux Vieillard qui le presse en ses bras,

D'abord en souriant j'écoute son cantique

Mais bientôt ses accents me font verser des pleurs.

Plongeant dans l'avenir un regard prophétique

Siméon te présente un glaive de douleurs.


With women in a group thou didst with one intent

Toward the Temple gate proceed with steady pace;

The Saviour of our souls therein thou didst present

To God through Simeon, who did the child embrace;

At first with smiles I hear his words of thanks and praise

But then my tears do flow, his words grow dark and fierce,

Thy grief he doth foretell in fell prophetic phrase:

A sword of sorrows will thy tender soul transpierce.


12.

O Reine des martyrs, jusqu'au soir de ta vie

Ce glaive douloureux transpercera ton cœur

Déjà tu dois quitter le sol de ta patrie

Pour éviter d'un roi la jalouse fureur.

Jésus sommeille en paix sous les plis de ton voile

Joseph vient te prier de partir à l'instant

Et ton obéissance aussitôt se dévoile

Tu pars sans nul retard et sans raisonnement.


Of Martyrs thou art Queen who ‘til thy end is near,

This sword of sorrows will thy heart impenetrate;

Already thou must flee thy native land in fear,

Avoiding Herod’s rage of jealousy and hate.

Now Jesus is asleep, within thy veil concealed,

When Joseph doth explain the time has come to flee;

Thy meek obedience is graciously revealed,

Thou makest no delay, to leave compliantly.


13.

Sur la terre d'Egypte, il me semble, ô Marie

Que dans la pauvreté ton cœur reste joyeux,

Car Jésus n'est-Il pas la plus belle Patrie,

Que t'importe l'exil, tu possèdes les Cieux ?...

Mais à Jérusalem, une amère tristesse

Comme un vaste océan vient inonder ton cœur

Jésus, pendant trois jours, se cache à ta tendresse

Alors c'est bien l'exil dans toute sa rigueur !…


In Egypt’s land, O Mary, I seem to understand,

Midst poverty thou dwelt, but joy thy heart did leaven;

For Jesus is not He the dearest native land?

Who cares for exile when on earth thou hast thy Heaven?

But in Jerusalem, a sorrow sharp and keen

O’erwhelms thy tender heart with bitter inundation;

For Jesus thou hast lost, for three days He’s unseen,

Thou art in truth exiled by this intense privation.


14.

Enfin tu l'aperçois et la joie te transporte,

Tu dis au bel Enfant qui charme les docteurs :

«O mon Fils, pourquoi donc agis-tu de la sorte?»

«Voilà ton père et moi qui te cherchions en pleurs.»

Et l'Enfant Dieu répond (oh quel profond mystère !)

A la Mère chérie qui tend vers lui ses bras :

«Pourquoi me cherchiez-vous?... Aux œuvres de mon Père»

«Il faut que je m'emploie; ne le savez-vous pas?»


Thou findest Him at last and joy replaces woe,

Thou askest Him Who charm’d the Doctors’ eyes and ears

“Why didst Thou act this way, my Son we fain would know?

Thy father and myself have searched for thee in tears."

The Child Divine replies (O mystery profound!)

Unto His Mother dear who offers loving hands:

“Wherefore did ye seek me? For know that I am bound

To do my Father’s work, do ye not understand?”


15.

L'Evangile m'apprend que croissant en sagesse

A Joseph, à Marie, Jésus reste soumis

Et mon cœur me révèle avec quelle tendresse

Il obéit toujours à ses parents chéris.

Maintenant je comprends le mystère du temple,

Les paroles cachées de mon Aimable Roi.

Mère, ton doux Enfant veut que tu sois l'exemple

De l'âme qui Le cherche en la nuit de la foi.


The Gospel tells us how the Child in wisdom grows,

Submitting to your rule through all His hidden days;

My heart is touched to see what tenderness He shows

To both His parents dear, whom meekly He obeys.

I think I understand the Temple mystery,

Our loving Sovereign’s words a secret signify:

O Mother dear thy Child example gives through thee

To souls who here below do seek the Lord on high.


16.

Puisque le Roi des Cieux a voulu que sa Mère

Soit plongée dans la nuit, dans l'angoisse du cœur ;

Marie, c'est donc un bien de souffrir sur la terre ?

Oui souffrir en aimant, c'est le plus pur bonheur !...

Tout ce qu'Il m'a donné Jésus peut le reprendre

Dis-lui de ne jamais se gêner avec moi.....

Il peut bien se cacher, je consens à l'attendre

Jusqu'au jour sans couchant où s'éteindra ma foi.....


Because the King of Heav’n His Mother did allow

To plunge in sorrow deep as in the darkest night,

O Mary is it bless’d to suffer here and now?

Yes, suffering in love is purest of delights!

Each gift Our Lord has given, he can reclaim from me,

So tell Him don’t hold back, remove whate’er the grace;

And if He hides Himself, I’ll wait all patiently

The day when time’s no more, to see Him face to face…


17.

Je sais qu'à Nazareth, Mère pleine de grâces

Tu vis très pauvrement, ne voulant rien de plus

Point de ravissements, de miracles, d'extases

N'embellissent ta vie, ô Reine des Elus !....

Le nombre des petits est bien grand sur la terre

Ils peuvent sans trembler vers toi lever les yeux

C'est par la voie commune, incomparable Mère

Qu'il te plaît de marcher pour les guider aux Cieux.


O Mary full of grace, at Nazareth I see

Thy life is poor yet thou withal dost keep serene;

No raptures, miracles nor ecstasies for thee

But unembellished life, for thee the Chosen’s Queen.

The little ones on earth, how numerous they are,

Quite unafraid they raise to thee their trusting eyes;

‘Tis by the common way, O Mother great by far,

Thou guidest them on earth to Heaven as their prize.


18.

En attendant le Ciel, ô ma Mère chérie,

Je veux vivre avec toi, te suivre chaque jour

Mère, en te contemplant, je me plonge ravie

Découvrant dans ton cœur des abîmes d'amour.

Ton regard maternel bannit toutes mes craintes

Il m'apprend à pleurer, il m'apprend à jouir.

Au lieu de mépriser les joies pures et saintes

Tu veux les partager, tu daignes les bénir.


In hope for life in Heaven, beloved Mother dear,

I choose to live with thee, to follow thee each day;

And while I think on thee, I seem to plunge down sheer

Abysses in thy heart, bedecked in love’s array.

Thy tender mother’s gaze is for my fears a cure,

It teaches me in joy, as also in affliction;

Instead of pouring scorn on blessed joys and pure,

To share them is thy wish, with thine own benediction.


19.

Des époux de Cana voyant l'inquiétude

Qu'ils ne peuvent cacher, car ils manquent de vin

Au Sauveur tu le dis dans ta sollicitude

Espérant le secours de son pouvoir divin.

Jésus semble d'abord repousser ta prière

«Qu'importe», répond-Il, «femme, à vous et à moi?»

Mais au fond de son cœur, Il te nomme sa Mère

Et son premier miracle, Il l'opère pour toi...


 At Cana thou didst note the wedding couple’s plight,

They could no more conceal their wine was running out;

The Saviour thou didst ask if He could put things right,

Invoking pow'r Divine to heal the nuptial drought.

At first it seemed thy Son this prayer He might ignore,

"Oh woman what,"quoth He, "is this to thee or me?"

But in His heart He saw the mother who Him bore,

This miracle, His first, He gladly worked for thee.


20.

Un jour que les pécheurs écoutent la doctrine

De Celui qui voudrait au Ciel les recevoir

Je te trouve avec eux, Marie, sur la colline

Quelqu'un dit à Jésus que tu voudrais le voir,

Alors, ton Divin Fils devant la foule entière

De son amour pour nous montre l'immensité

Il dit : «Quel est mon frère et ma sœur et ma Mère,»

«Si ce n'est celui-là qui fait ma volonté?»


One day some sinners came and listened to the teaching

Of Him Whose wish was they might all in Heaven be;

O Mary, thou wast there, and while thy Son was preaching,

Someone didst tell the Lord His Mother would Him see.

Thy Son Divine to show His love for us forsooth

Addressed the multitude before Him on the hill:

“My ‘brethren,’ ‘mother’, who deserves this name in truth

If not that person who doth carry out My will?"


21.


O Vierge Immaculée, des mères la plus tendre

En écoutant Jésus, tu ne t'attristes pas

Mais tu te réjouis qu'Il nous fasse comprendre

Que notre âme devient sa famille ici-bas

Oui tu te réjouis qu'Il nous donne sa vie,

Les trésors infinis de sa divinité !...

Comment ne pas t'aimer, ô ma Mère chérie

En voyant tant d'amour et tant d'humilité ?


O Virgin without stain, with mother’s tender heart,

On hearing Jesus’ words, no sorrow troubles thee,

Rejoicing how thy Son doth here a truth impart:

Our little souls belong in Christ’s own family;

Rejoicing how He gives His life for us down here

And treasures without end from His divinity!

How can we not love thee, beloved Mother dear,

Beholding so much love and such humility?


22.

Tu nous aimes, Marie, comme Jésus nous aime

Et tu consens pour nous à t'éloigner de Lui.

Aimer c'est tout donner et se donner soi-même

Tu voulus le prouver en restant notre appui.

Le Sauveur connaissait ton immense tendresse

Il savait les secrets de ton cœur maternel,

Refuge des pécheurs, c'est à toi qu'Il nous laisse

Quand Il quitte la Croix pour nous attendre au Ciel.


Thy love, O Mary dear, is just like Jesus’ love,

And thou permittest us to part thee from the Lord;

To love means giving all, oneself all else above,

In proof whereof the help to us thou dost afford.

The Saviour understood thy love is unconfined,

The secret He knew well of thy maternal heart:

In thee poor sinners have a refuge He assigned

In hope of Heaven when the Cross He did depart.


23

Marie, tu m'apparais au sommet du Calvaire

Debout près de la Croix, comme un prêtre à l'autel

Offrant pour apaiser la justice du Père

Ton bien-aimé Jésus, le doux Emmanuel...

Un prophète l'a dit, ô Mère désolée,

«Il n'est pas de douleur semblable à ta douleur!»

O Reine des Martyrs, en restant exilée

Tu prodigues pour nous tout le sang de ton cœur !


O Mary I see thee on Calvary appear

And standing near the Cross, thy role is like a priest

Who offers, to appease the Father’s justice here,

Thy Son, Emmanuel, upon the Cross deceased.

A prophet said to thee, O Mother broken-hearted,

“No one hath e’er endured a pain like unto thine;”

O Queen of Martyrs, still in exile not departed,

Each drop of thy heart’s blood for us thou dost consign.


24

La maison de Saint Jean devient ton seul asile

Le fils de Zébédée doit remplacer Jésus.....

C'est le dernier détail que donne l'Evangile

De la Reine des Cieux il ne me parle plus.

Mais son profond silence, ô ma Mère chérie

Ne révèle-t-il pas que Le Verbe Eternel

Veut Lui-même chanter les secrets de ta vie

Pour charmer tes enfants, tous les Elus du Ciel ?


Saint John took thee to live with him just like a mother,

Thy Jesus is replaced by John bar-Zebedee;

This Gospel reference is final, there’s no other,

O Heaven’s Queen the texts no more do speak of thee.

Beloved mother dear, this silence so profound

Perhaps reveals a wish by Christ the Word Eternal

Himself to praise in song His mother’s life renowned

And charm the little saints in Paradise supernal.


25.

Bientôt je l'entendrai cette douce harmonie

Bientôt dans le beau Ciel, je vais aller te voir

Toi qui vins me sourire au matin de ma vie

Viens me sourire encor... Mère... voici le soir !...

Je ne crains plus l'éclat de ta gloire suprême

Avec toi j'ai souffert et je veux maintenant

Chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je t'aime

Et redire à jamais que je suis ton enfant !......


La petite Thérèse 1897


Sweet harmony of grace, pray soon I shall be drawn

To thee in Paradise, where thou shalt be my guide;

Thou who didst smile when I emerged at my life’s dawn,

O Mother, smile once more in my life’s eventide!

Thy glory’s brightness now no longer gives me fear,

I’ve suffered too with thee and now have one request:

Upon thy lap to sing why thou to me art dear,

Forever to repeat: “I am thy infant blest!”


PB 2020-21


Ste Thérèse in death; after a painting by her sister Céline.

The text in the scroll reads: “Au soir de cette vie vous serez jugés sur l’amour,” “In the evening of this life, you will be judged on love,” (St. John of the Cross)


Totus tuus ego sum
Et omnia mea tua sunt;
Tecum semper tutus sum:
Ad Jesum per Mariam.



 

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